kenton-on-sea

« Mais c’est mort ici ? ».

Petit moment d’angoisse lors de mon arrivée à Kenton-on-Sea. Les volets fermés de cette station balnéaire au bord de l’océan indien n’inaugurent rien de bon.

Est-ce qu’il y aura Internet ? Est-ce que je vais pouvoir tweeter, facebooker, instagramer ? Est-ce que je vais pouvoir supporter de ne rien faire ?

Pendant un instant, je pense à faire demi-tour. Mais impossible, je me dois de faire bonne figure. Je voyage avec des gens normaux qui n’attendent qu’une seule chose : pouvoir lâcher prise en vacances et pouvoir se changer les idées. Vous imaginez vous, ne rien faire, se prélasser au coin du feu et lire 5 bouquins ?

Moi non ! Dans une autre vie, j’aimais bien ça mais aujourd’hui j’ai comme l’impression d’être séquestré dans une cure de désintoxication pour blogueurs fous.

Kenton on see house

Je retire tout ce que je viens de dire. Mes cinq minutes de folie viennent de se terminer. Cette maison louée par les soins de mon frère (qui vit en Afrique du Sud et avec qui je voyage) vient juste de me faire changer d’avis (oui, je suis bipolaire !). Cette « villa » tout droit sortie des pages « déco » du magazine Marie-Claire est juste parfaite pour ne rien faire. Finalement, je crois que je vais bien me plaire dans cette station balnéaire fantôme… Qui a envie d’être au milieu d’une horde de touristes ?

Peut-être vous direz-vous : « il ne s’embête pas celui-là dans sa maison de luxe, il ne lésine pas sur les moyens pour voyager ». Sachez que oui, j’aime autant le luxe que le camping maintenant que j’ai plus de trente ans ! Mais, cette maison aussi magnifique soit-elle ne nous aura pas ruiné. La saison touristique commence à partir du mois décembre avec l’arrivée de l’été et les prix sont encore raisonnables au mois de novembre pour une maison de cette taille et de ce standing (elle peut accueillir 8 personnes). Pour réserver la même maison, un seul site Internet www.theoysterboxbeachhouse.co.za

Oui, pendant trois jours d’ailleurs, nous vivons comme des rois (nous sommes quatre en tout). Banquets de nourriture locale et vins sud-africains au programme jusqu’à parfois tard dans la nuit. C’est bon de ne rien faire… (en écoutant du Francis Cabrel, la seule musique disponible dans la play list de mon frère).

Entre deux averses et trois tempêtes (l’été n’est pas encore arrivé), nous décidons tant bien que mal de partir à la découverte du coin. Ne prenez pas un parapluie, le vent en fera vite son affaire.

Entre rivières et océan, Kenton-on-Sea nous offre des paysages jusqu’alors inédits. Nous restons sans voix lors de notre promenade sur ce sable soulevé par le vent.

Quelques clichés résument la beauté de cet endroit finalement pas comme les autres. Une beauté que je définirais de minéral (ça vous parle ?) :

kenton on sea

kenton on sea

kenton on sea

kenton on sea

kenton on sea

kenton on sea

kenton on sea

kenton on sea

 

Comment s’y rendre :

– en avion : prendre l’avion du Cap ou de Johannesburg jusqu’à Port-Elizabeth (le « 10 minutes » aéroport. Son surnom représente le temps nécessaire pour embarquer. Charles De Gaulle pourrait être surnommé le « trois heures » aéroport). Des compagnies « low cost » comme Mango proposent des tarifs bon marché.

– en voiture : nous avons loué une voiture pour nous rendre de l’aéroport de Port-Elizabeth à Kenton-on-Sea (environ une heure et 30 minutes)

 

Où dormir :

– dans l’une de ces maison www.theoysterboxbeachhouse.co.za choisissez une période creuse pour avoir les meilleurs prix.

 

Où manger :

The Sandbar : un restaurant flottant sur l’une des deux rivières de Kenton-on-Sea. Le poisson y est délicieux et la vue magnifique

kenton on sea

Stanley’s Restaurant : une vue extraordinaire sur la rivière et un propriétaire pas comme les autres. Un article lui sera même consacré.

The Bakery : pour acheter son pain le matin. Un délice !

 

Dans les prochains épisodes : le soleil arrive, des rencontres pas comme les autres, un safari riche en émotions et la ville du Cap sous toutes ses coutures.