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Me voici en quête du quartier branché de Madrid. Manque de pot, il est 16 heures et je me sens bien seul dans les rues de la capitale espagnole. La siesta n’est pas un mythe ! Est-ce que je rentre chez moi me coucher ? Non, je déambule à la recherche du hipster madrilène… Quitte à le sortir de son sommeil ! Mais où vit-il ? Où s’alimente-t-il ? Quel est son terrain de jeu et de chasse ? Je le piste…

Où est le quartier hipster de Madrid ?

Ne pensez surtout pas que je fais une fixation sur le hipster, cette espèce en voie d’expansion. Mais si, un peu ! Surtout après avoir rencontré le hispter new yorkais dans le quartier branché de Williamsburg à Brooklyn.

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Des oeuvres street-art sur les murs, des salons de tatouage, des cafés avec du wifi et des smoothies 100% fruits pressés et BIO, des boutiques d’objets de décoration qui ne servent à rien, des restaurants qui proposent des plats à base de pissenlit et de racines… Ça y est, j’ai trouvé le repère du hipster : le quartier de Malasaña !

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Malasaña, des friperies et encore des friperies !

Une devanture avec des flamands roses attise ma curiosité. Le flamand rose serait-il l’ami du hipster ? Je dois aller voir cela de plus près.

À l’intérieur, je suis accueilli par le charmant sourire d’une jeune fille au look très vintage !

« Do you speak English ? » lui demandé-je (oui, désolé, j’ai pris Allemand en deuxième langue).

« No » me répond-elle (elle aussi a dû prendre Allemand en deuxième langue).

Pourtant, avec notre langage corporel, quelques mots de Français et quelques mots d’Espagnol (et même quelques mots d’Italien, allez savoir pourquoi), nous arrivons à dialoguer !

Les flamands roses, c’est pour le nom de la boutique dans laquelle elle travaille : Flamingos Vintage Kilo (Calle La Palma, 3). C’est une friperie spécialisée dans les vêtements made in USA. Sandra, c’est son prénom, a un gros faible pour les 50’s… Son look ne trompe pas !

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Elle me répète qu’il est encore un peu tôt pour le hipster mais qu’il ne devrait pas tarder à sortir de sa tanière. Elle me recommande de l’observer lors de son réveil sur la Plaza del Dos de Mayo. Je m’exécute.

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Tout commence sur la Plaza del Dos de Mayo

Je m’installe sur un banc qui dispose d’une vue stratégique sur la place. Le soleil perd de son intensité et la bête endormie montre le bout de son nez. Le hipster fait son apparition.

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La place, plutôt calme il y a encore quelques minutes, s’anime. Je fais la connaissance d’Isabel et Concita. Ça y est. Enfin, je rencontre des hispters, ces personnes qui refusent la culture mainstream à tous les niveaux de son life style. En général, elles se trouvent plus stylées que la moyenne et travaillent souvent dans les médias, la communication ou la publicité. Les hipsters adorent les derniers produits High-tech et préfèrent les groupes suédois de musique alternative ou le dernier son electro produit sur un clavier à deux touches.

« C’est ici que les soirées commencent » m’expliquent mes deux hipsters. Elles sont toutes les deux assises sur un banc, une bière à la main. Des vendeurs ambulants vendent ces boissons à des prix défiant toute concurrence. J’en prends une pour les accompagner. On discute (en Anglais) de ce qu’elles aiment dans le quartier.

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Elles n’ont que 22 ans et pourtant, elles connaissent bien l’histoire de Malasaña. Dans les années 80, c’était le temple de la culture underground. Il régnait ici un air de liberté suite à la mort du Général Franco, Malasaña a été l’un des théâtres de la révolution culturelle madrilène avec l’organisation de fêtes délirantes.

Aujourd’hui, c’est toujours et encore un barrio apprécié des artistes et des fêtards. De 18 heures jusqu’à l’aube, la fête bat son plein !

Les deux jeunes filles me donnent quelques bonnes adresses et m’invitent à me perdre dans les ruelles qui entourent la place. On finit notre bière et on se salue (en Espagnol, s’il vous plaît).

Shopping à Malasaña : il y en a pour tous les goûts

Moi qui voulais voir à quoi ressemble le hipster de Madrid, je ne suis pas déçu. Il y en a partout. Au détour d’une rue, je tombe sur une minuscule boutique « trop mignonne ».

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Je m’y aventure et je rencontre Javier, 26 ans. Il a une casquette vissée sur la tête. Normal, il est l’heureux propriétaire de cette boutique uniquement dédié à la… casquette (La Tienda de las Gorras, Calle Corredera Alta de San Pablo, 30). Elle est unique en son genre en Espagne.

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Il m’explique être venu s’installer dans le quartier pour son ambiance cosmopolite. Il me conseille un café « trop cool », le Toma Café Warriors (Calle de La Palma, 49), à quelques minutes de chez lui pour recharger mon portable et profiter du wifi (quelle plaie, ces blogueurs !). J’y passe en coup de vent histoire de recharger mes batteries (les miennes et celles de mon matos). Il n’y a pas à dire, l’endroit est très sympa.

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Je me dépêche pour profiter du dernier rayon de soleil sur la Plaza de San Ildefonso, une autre place à ne pas manquer à Malasaña. J’y rejoins mon pote Gustavo et ses nombreux tatouages. C’est l’heure de l’apéro, la soirée ne fait que commencer à Malasaña… Sûrement que demain, je dirai ce que disent souvent les Madrilènes : Madrid me tue (Madrid me mata).

Il ne me reste plus qu’à profiter du quartier comme un bon hispter qui se respecte ! 😉

Et toutes ces bonnes adresses à Malasaña, cela donne quoi sur une carte ?